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Café viennois
1 février 2013

Echanges et transfert entre Vienne et Zagreb.

Dans cette contribution, nous nous proposons d’analyser les relations entre Vienne et Zagreb dans trois domaines. Nous commencerons par étudier comment s’est opéré le transfert de la philosophie de l’université de Vienne vers la toute nouvelle université de Zagreb. Les étudiants de Zagreb qui ont étudié la philosophie à Vienne ont vivement souhaité importer dans leur pays tout ce qu’elle leur a inspiré, l’adapter à la mentalité croate, contribuant ainsi à renforcer le sentiment national croate et à affirmer une indépendance culturelle. Dans le domaine de la littérature, les échanges sont également marqués par une certaine sensibilité politique. Les traces qu'a laissées l’influence de la « modernité viennoise » dans l’évolution de l’art et la littérature croates sont très perceptibles. La fondation de la revue Mladost, s’inspirant de Ver Sacrum viennois n’est que l’un des nombreux exemples. Tandis que les revues de Zagreb se font régulièrement et avec enthousiasme l’écho de la vie culturelle viennoise, les publications viennoises parlent beaucoup moins de l’évolution de la vie culturelle et littéraire de Zagreb qu’elles ne le font pour la modernité tchèque et polonaise. Mais il existe aussi une résistance évidente à l’influence de la « décadence » viennoise, la « jeune » génération croate étant considérée comme génération de rêveurs et incarnant l’énergie perdue pour le jeune État croate. L’image de Vienne dans la littérature croate est très ambivalente. Vienne est représentée comme une ville attrayante, cosmopolite, mondaine, mais également comme une ville repoussante, dangereuse et destructrice.

Ver Sacrum

Ver Sacrum est le mythique organe du mouvement artistique Sezessionstil ("Art nouveau viennois") fondé par Gustav Klimt en 1898. Revue artistique et littéraire prestigieuse, elle servit de support aux plus grands artistes et écrivains autrichiens et allemands. Toutefois des artistes "étrangers" tels que Rops ou Mucha collaborèrent à la revue. Richement illustrée, elle parut de 1898 et 1903. Les 2 premières années les artistes ne furent pas rémunérés pour leur contribution. A la reprise de la revue par Seeman, ce ne fut pas le cas. En 1900, les membres du groupe ayant repris la responsabilité éditoriale ne purent maintenir la qualité de la revue qui déclina.

la revue Mladost

Kumičić est né en Brseč , Mošćenička Draga (maintenant en Primorje-Gorski Kotar ), une petite ville de l'Istrie , qui faisait alors partie de l' Empire autrichien .       Après une spécialisation de philosophie à l' Université de Vienne , il est retourné à la Croatie et a travaillé comme enseignant dans les écoles secondaires de Split , Zadar et Zagreb .    il a passé deux ans à Paris et six mois à Venise , la préparation de ses français et italien examens pédagogiques.     Alors qu'en France, il est entré en contact avec naturaliste écrit, principalement à travers les œuvres d' Émile Zola .

 

 

 En 1898, un numéro de la revue viennoise Ver Sacrum est consacré à Fernand Khnopff. Celui-ci en fera la complète mise en page. Dans ce numéro, Khnopff illustre un drame pour marionnettes de Maurice Maeterlinck : La mort de Tintagiles. Ygraine à la porte évoque un passage de cette pièce.

  Les univers de Khnopff et de Maeterlinck se rejoignent. L’épuration des formes, le rapport symbolique des êtres et des choses sont autant de points de convergence entre les deux artistes. La parution de ce numéro de Ver Sacrum témoigne de l’admiration des Viennois pour l’écrivain et le peintre belge. 

  Dans des registres différents, de nombreux artistes vont s’intéresser au théâtre symboliste de Maeterlinck et établir ainsi des correspondances : Khnopff, bien entendu, qui illustrera aussi « Pelléas et Mélisande », mais également le compositeur Debussy qui en fera un opéra « manifeste ».  Ensemble, Khnopff, Maeterlinck et Debussy introduisent le silence - la mort ou l’absence chez Maeterlinck - comme élément fondamental à la construction de leurs œuvres.

 En 1898, un numéro de la revue viennoise Ver Sacrum est consacré à Fernand Khnopff. Celui-ci en fera la complète mise en page. Dans ce numéro, Khnopff illustre un drame pour marionnettes de Maurice Maeterlinck : La mort de Tintagiles. Ygraine à la porte évoque un passage de cette pièce.

 

Au XIXème siècle, le développement de la photographie a semé le doute dans l’esprit de nombreux d’artistes. N’était-elle qu’un procédé technique ou le photographe avait-il aussi des visées artistiques ?
Selon Khnopff, le photographe et le peintre poursuivent le même idéal : « exprimer la réalité ». Pour le reste, il ne souhaite pas prendre part aux débats. Lui-même se considère comme un photographe amateur. Il ne s’intéresse nullement aux procédés techniques et chimiques du développement. Selon ses propres dires, ses photographies n’ont qu’une valeur documentaire.

Dans la collection de photographies que Khnopff nous a laissée, nous pouvons distinguer deux catégories. La première comprend les reproductions photographiques de ses peintures. Dans un but clairement documentaire, elles ont été réalisées par un photographe professionnel, Albert Edouard Drains. Ce dernier appelé également Alexandre, procédait aux prises de vues suivant les indications précises de Khnopff et imprimait les photographies suivant une technique coûteuse mais de qualité supérieure : la platinogravure.

Ultérieurement, Khnopff colorera certains de ces tirages reproduisant ses propres peintures, au crayon de couleur, les transformant ainsi en nouvelles œuvres.

Une seconde catégorie regroupe les photographies que Khnopff a prises lui-même, principalement de sa sœur Marguerite, afin de servir d’études préliminaires pour des peintures. Ce sont manifestement des photographies d’amateur faisant preuve de beaucoup moins d’attention pour l’angle d’éclairage ou l’arrière-plan. Elles trahissent une mise-en-scène théâtrale, ou ne sont que de simples clichés fugitifs permettant de  fixer un costume ou une attitude.

Bien que Khnopff n’était pas un photographe professionnel, il a expérimenté bien plus que ses contemporains, les diverses possibilités plastiques de la photographie.

 

 

 

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Commentaires
Café viennois
  • je te conterai l'histoire celle qui n'est pas écrite qui vient rarement pour l'exhumation des rêves j'ai pour preuve le silence transpercé de balles c'est pourquoi je parle à voix basse je conterai l'histoire mais ne la répète pas
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