les artistes juifs de Roumanie
Tristan Tzara, Victor Brauner, Marcel Janco, M.H. Maxy, Arthur Segal, Jules Perahim et Paul Paun. Ces sept noms peuvent ne rien évoquer pour bon nombre d’entre nous, il s’avère cependant que ce sera sous leur influence que naîtra une nouvelle génération d’artistes, faisant de Bucarest une capitale artistique incontournable.
Longtemps ignorée, l’avant-garde roumaine fait cependant pleinement partie des révolutions et transformations qui ont renouvelés l’expression artistique de l’époque, au même titre que le constructivisme russe ou le cubo-expressionisme de Bohême. Cinquante années de guerre froide entre l’est et l’ouest ont empêché la circulation de ces mouvements qui nous sont enfin connus, et dont nous savons désormais le rôle majeur qu’ils ont joué dans le monde l’art.
Explorant à la fois l’art néo-impressionniste d’Arthur Segal, les essais de Tristan Tzara, chef de file du dadaïsme, les travaux de Victor Brauner, éditeur de la revue « 75 H.P. » dans laquelle il écrit un manifeste, une partie des nombreux masques et paysages de Marcel Janco, l’intérêt de Maxy à partir des années 30 pour les thèmes sociaux, et l’implication de Jules Perahim et de Paul Paun pour le surréalisme, le Musée d’Israël met également en lumière l’importance et le rôle majeur de chacun de ces artistes sur l’histoire de l’avant-garde européenne.