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Café viennois
6 février 2013

Vienne après-guerre et ses artistes juifs

 

Né à Vienne, Raul Hilberg fuit l'Autriche et les persécutions nazies en avril 1939. Après un séjour à Cuba avec sa famille, il débarque auxÉtats-Unis, seul, en 1939. En 1944, il est de retour en Europe sous l'uniforme de l'armée américaine.

Raul Hilberg fait des études de science politique (B.A. 1948) au Collège de Brooklyn de l'Université de la Ville de New York et de droit public et gouvernement (M.A. en 1950, Ph.D. en 1955) à l'université Columbia. En 1956, il devient professeur de relations internationalesà l'université du Vermont, à Burlington, où il demeure pendant toute sa carrière, multipliant les congés sabbatiques pour mener à bien ses recherches.

Dès 1948, Raul Hilberg poursuit des recherches relatives au génocide des Juifs d'Europe. En 1952, il devient membre du War Documentation Project et du Musée du Mémorial de l'Holocauste des États-Unis, témoin du département de la Justice dans les procès contre les agents du crime.

Ce poste lui donne accès aux archives du Troisième Reich saisies par l'armée américaine. En 1955, il soutient sa thèse La Bureaucratie sous l'Allemagne nazie sous la direction de Franz Leopold Neumann. Il éprouve de grandes difficultés à la faire publier. À la fin desannées 1950, l'extermination des Juifs suscite alors assez peu d'intérêt. L'arrestation d'Adolf Eichmann, en 1960, et l'ouverture de son procès suscitent un regain d'intérêt qui permet la publication de l'ouvrage. Mais La Destruction des Juifs d'Europe paraît en 1961 dans l'indifférence générale. Cet ouvrage énonce l'estimation de cinq millions cent mille victimes juives, chiffre que l'on retrouve inchangé dans la deuxième édition de 1985.

Cet ouvrage qu'il n'a cessé de compléter jusqu'aux années 2000 est devenu une référence mondiale sur le génocide des juifs, notamment après la publication de la deuxième édition, en 1985 (en 1988 dans sa version française). De plus, Raul Hilberg a ajouté un dernier chapitre sur le Rwanda après le génocide au Rwanda de 1994, ne pouvant rester dans sa tour d'ivoire académique face à ce qui se passait dans le monde contemporain1.

« Raul Hilberg dit aujourd’hui encore ne pouvoir répondre au « pourquoi » de « la solution finale ». Il n’en dissèque pas moins avec une précision extrême un processus qui a impliqué tous les rouages de l’État nazi, de la SS jusqu’aux chemins de fer, ainsi que des pans entiers de la « société civile » allemande : industries, laboratoires, commerces. La rationalité industrielle implacable d’un processus dépourvu de toute signification particulière, sinon celle d’accomplir au mieux la tâche confiée, pour le plus grand nombre de ses acteurs, allemands ou collaborateurs, n’est pas la moindre des questions qui jaillit des recherches de Raul Hilberg. »

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Commentaires
Café viennois
  • je te conterai l'histoire celle qui n'est pas écrite qui vient rarement pour l'exhumation des rêves j'ai pour preuve le silence transpercé de balles c'est pourquoi je parle à voix basse je conterai l'histoire mais ne la répète pas
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