Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Café viennois
3 février 2013

Gustav Mahler

 http://youtu.be/VWPACef2_eY

             Né le 7 juillet 1860 dans le petit bourg de Kalischt, sur les confins de la Bohème et de la Moravie, Gustav Mahler a côtoyé dès son plus jeune âge l’univers musical. Il montre très tôt de grandes dispositions pour cet art et débute l’apprentissage du piano dès ses six ans et de l’enseignement à huit ans. Le 13 octobre 1870, il donne son premier récital à Jihlava.

Le jeune musicien fréquente également le collège, obtient le baccalauréat et termine en trois années le Conservatoire de Vienne avec le prix d’interprétation et de composition (1876), le prix d’interprétation (1877), et le prix de composition (1878).

Toutefois, Mahler n’a pas d’argent, sa famille ne peut l’aider et il doit alors chercher un emploi stable. En 1880, il accepte le poste de chef d’orchestre dans un théâtre de province, à Hall en Autriche. C’est à cette époque que le Mahler interprète se substitue au Mahler compositeur et que les engagements successifs des théâtres musicaux vont mettre un frein à ses activités de compositeur, auxquelles il ne pouvait se livrer que l’été.

 

II. Mahler interprète :

 

          Dans ce théâtre autrichien, Mahler est amené à diriger farces et opérettes, telles Orphée aux enfers ou Barbe-Bleue d’Offenbach. Sa véritable carrière de chef d’orchestre démarre en janvier 1883 à Olomuc (Olmütz) en Moravie ; pour la première fois, il peut diriger de grands opéras. Cependant, conscient de sa valeur, Mahler trouvait cette situation médiocre : « Je n’ai à peu près dirigé jusqu’à présent que du Meyerbeer et du Verdi. J’ai réussi à force d’intrigues à maintenir Wagner et Mozart hors du répertoire ; car s’il est une chose que je ne puis supporter, c’est bien de participer en tant que chef d’orchestre au sabotage d’œuvres telles que Lohengrin ou Don Juan (…) » (le 2 février 1883, à Fritz Löhr)

La création de Carmen de Bizet cette année-là lui attira l’attention du directeur de l’Opéra royal de Cassel. Engagé en tant que second chef d’orchestre, Mahler prend ses nouvelles fonctions en septembre 1883. Néanmoins, il se sent aussi mal qu’à Olmütz et il ne peut envisager de « rester longtemps second Kappelmeister. » Seule son activité créatrice lui permet de supporter cette situation ; à cette époque, il travaillait aux Lieder eines fahrenden Gesellen.

En décembre 1884, Mahler s’adresse au Directeur du Théâtre allemand de Prague en vue d’un poste ; il y est engagé en 1885 en tant que deuxième chef d’orchestre. Dans cette ville nouvelle, il va enfin être reconnu à sa juste valeur en dirigeant Mozart et Wagner. Mais comme Olmütz et Cassel, Prague n’est qu’une étape. 

Il est nommé, pour la troisième fois, second chef d’orchestre, à Leipzig (été 1886). Il y rencontre un rival, le premier chef d’orchestre Arthur Nikisch, et tient absolument à prendre sa place. Malheureusement, c’est encore lui qui partira car selon le directeur du théâtre, son travail était de seconder Nikisch et faire preuve de discipline. Le destin fut une fois de plus généreux avec l’impétueux Mahler : suite au succès de l’opéra inachevé de Weber, les Trois Pintos, qu’il termine, il fut nommé à l’âge de vingt-huit ans, directeur de l’Opéra Royal de Hongrie, à Budapest.

Disposant désormais de moyens colossaux, Mahler peut se mettre au service de la musique. Il va relever le niveau artistique de l’Opéra en renouvelant les programmes, proposant entre autres Wagner et créant l’unité de l’Opéra hongrois qui ôte aux chanteurs le droit de chanter dans leur langue d’origine (source de confusion pour le public qui entendait jusqu’alors plusieurs langues simultanément).

A cette époque, le sentiment nationaliste hongrois s’accentua fortement, précipitant la chute du compositeur qui ne savait aucunement la langue hongroise. Ses droits furent considérablement réduits et Mahler dû une nouvelle fois partir, mais non sans regrets.

Cette sortie étant prévue, Mahler avait entamé plusieurs négociations avec Pollini, directeur du théâtre de Hambourg. Ses prises de fonction furent effectives le 1 er avril 1892.

Les relations entre les deux hommes n’étaient pas toujours bonnes, et même parfois tendues, et si Mahler gagnait en notoriété, l’isolement et l’incompréhension l’incitent à partir. « Hambourg n’est pas le lieu où j’aurai la possibilité de vivre pleinement selon ma nature. Une nouvelle fois, j’estime que ce poste n’est pour moi qu’une simple étape. » (avril 1892)

An 1896, ses relations avec Pollini se détériorent plus que d’habitude et le 1 er mai de l’année suivante, sa nomination au poste de Kappelmeister de l’Opéra de Vienne est annoncée officiellement ; il débute notamment en dirigeant Lohengrin.

 

Malgré toutes ces péripéties, Mahler sentait qu’il serait bientôt freiné dans son élan par ses origines juives : « le fait d’être juif m’interdit l’espoir d’obtenir un poste dans un théâtre de cour. » Aussi, se convertit-il au christianisme (son baptême a lieu le 23 février 1897).

Cette nomination à l’Opéra de Vienne est le couronnement de sa carrière, et malgré les difficultés et ses fonctions de chef des concerts philharmoniques de Vienne durant trois années (1898/1901), ce fut l’âge d’or de l’Opéra de Vienne durant ces dix années (1897/1907). La dernière année, ses détracteurs ayant déclenchés une campagne de presse contre lui (on lui reprochait ses absences à l’étranger et l’engagement de chanteurs inconnus), Mahler décida de reprendre son indépendance.

 

L’année 1907 est une année charnière pour le chef d’orchestre : il démissionne de l’Opéra de Vienne, subit le décès de sa fille Maria âgée de cinq ans et accepte les offres avantageuses que lui propose l’Amérique. Mahler et sa femme Alma s’embarquent pour les Etats-Unis en décembre 1907 et au début 1908, Mahler paraît très satisfait du climat new-yorkais : « Je me rends compte agréablement que les Américains éprouvent de l’intérêt pour l’art (…) Mon expérience au Metropolitan est tout à fait satisfaisante. La collaboration des chanteurs et des musiciens est excellente. Et quels artistes ! » (Musical America, 25 janvier 1908)

Ce départ pour l’Amérique ne sera pas définitif ; quatre années de suite, Mahler passe le printemps et l’été en Europe, se partageant entre Toblach (dans les Dolomites), Prague, Paris, Rome ou Amsterdam pour des tournées de concert. Il espérait aussi que ces nombreuses tournées américaines puissent lui faire gagner assez d’argent pour rentrer à Vienne définitivement. Lorsque ce souhait fut exaucé, Mahler ne savait pas que ce serait pour y mourir (1911).

 

          Mahler est considéré comme le plus grand chef d’orchestre de son époque, entre Richard Wagner et Toscanini. Il voulait être le plus fidèle possible à une œuvre, bien que cela soit difficile étant donné que l’empreinte du chef d’orchestre est toujours présente dans l’œuvre qu’il dirige. Cependant, il lui arriva d’introduire des modifications dans des ouvrages de Beethoven ou Schumann (les symphonies particulièrement) ; si les changements sur Beethoven suscitèrent de vives réactions, elles furent applaudies et soutenues dans celle de Schumann ( !!!). Quoiqu’il en soit, ces retouches mahlérienne n’ont d’autres buts qu’une meilleure compréhension de l’œuvre.

Mahler dirigea également ses propres œuvres et de nombreux contemporains ont entendu et retenu la leçon du maître (Bruno Walter et Willem Mengelberg).

      caricature de Mahler à Paris

III. Mahler compositeur :

 

           « Je suis un compositeur d’été.» Les activités de Mahler en tant que chef d’orchestre étaient si prenantes qu’il ne pouvait se livrer à l’écriture uniquement l’été pendant ses vacances. Il voulait mettre un terme à sa carrière d’interprète peu après son cinquantième anniversaire, mais la mort l’en empêcha. Mahler a toujours eu le besoin vital de créer. Mais des œuvres composées dans les années 1875 et 1882/1883, seuls subsistent Das Klagende Lied, un mouvement pour Quatuor avec piano en la mineur et quelques lieder. Parmi les œuvres disparues aujourd’hui, nous savons qu’il existait une Symphonie en la mineur, une esquisse de la Symphonie nordique et plusieurs projets d’opéras (il reste encore le livret de Rübezahl, 1879/1883).

Das Klagende Lied est la seule et première œuvre complète que Mahler n’a pas détruit et non sans raisons : « La première œuvre dans laquelle je me suis trouvé en tant que Mahler est un conte pour chœur, solistes et orchestre : Das Klagende Lied ! Je considère cette œuvre comme mon opus 1.»

L’œuvre suivante est les Lieder eines Fahrenden Gesellen (les Chants du compagnon, 1884), un cycle de quatre lieder, dont les textes sont du compositeur lui-même ; nous retrouvons à partir de ce moment le goût de Mahler pour les genres du lied et de la symphonie, et le lien étroit qui existe entre le compositeur et ses œuvres.

 

          En 1886, Mahler s’apprête à quitter Prague pour Leipzig, et dirige les grands maîtres (Gluck, Mozart, Beethoven, Wagner). Il va notamment se rapprocher de Carl Maria von Weber en dirigeant et en terminant l’ouvrage des Trois Pintos ; la première représentation de cet ouvrage le 20 janvier 1888 vaut à Mahler son premier succès.

Deux mois plus tard, il achève sa Première symphonie. En 1889, il la présente à un concert à Budapest non pas comme une symphonie mais un « poème symphonique en deux parties », avec un simple titre, Titan ; il ajoute également un programme détaillé en 1892. Titre et programme seront supprimés en raison de l’incompréhension du public qui cherchait à reconnaître le géant mythologique. Ce premier essai symphonique est à la fois l’un des plus controversé et des plus faciles d’accès.

Durant l’été 1888, et ce pendant six périodes estivales consécutives, Mahler s’atèle à sa Seconde symphonie, dite Résurrection. Si la Première symphonie évoque la vie terrestre de son héros, la Seconde pose des questions métaphysiques, notamment la vie après la mort ; le Finale surtout évoque le Jugement Dernier et la Résurrection. Mahler s’étonne d’avoir écrit une telle œuvre : « Je n’atteindrai jamais plus à de telles hauteurs ni à de telles profondeurs (…) On ne peut qu’une ou deux fois dans sa vie créer des œuvres sur des sujets aussi vastes : Beethoven dans sa Neuvième, Goethe avec Faust, Dante avec sa Divine Comédie… Sans me placer moi-même à ce niveau ni me comparer à eux, je suis stupéfait de ce que j’ai réussi à composer cet été là à Steinbach. » (Juillet 1900)

La particularité de cette œuvre est que pour la première fois, Mahler introduit la voix dans la symphonie.

 

          « Le terme Symphonie signifie pour moi avec tous les moyens techniques à ma disposition, bâtir un monde ! » (1895). Mahler met un terme à la Troisième Symphonie le 6 août 1896. A cette époque, il subit l’influence de Nietzsche ; d’où l’importance accordée à la nature dans laquelle Mahler voit l’origine de la vie. Certains pourraient apercevoir dans cette œuvre une copie de la Pastorale de Beethoven, mais il n’en est rien, et ce malgré les titres donnés à chacun des mouvements.

La nouveauté s’installe cette fois dans la durée : le premier mouvement à lui seul dure plus de trente minutes. Il a alors clairement conscience qu’il dépasse le cadre établi du genre.

La Quatrième Symphonie, commencée en 1899 et achevée l’année suivante, marque un tournant décisif. Le public s’attendait une nouvelle fois à du gigantisme mais Mahler reprit des proportions « normales ». La nouveauté : l’utilisation de la voix soliste et non plus en tant que masse vocale (chorale).

 

          Le prochain tournant se fera en 1901 : il compose Tamburg’s sell, six lieder sur des poèmes de Rückert, trois des Kindertotenlieder, met en chantier la Cinquième Symphonie, crée la Quatrième le 25 novembre et enfin rencontre sa future femme Alma Schlinder (1879/1964).

En février 1901, Mahler fut victime d’une grave hémorragie qui faillit le tuer. Le sentiment d’avoir échappé à la mort va fortement le marquer et même laisser une empreinte dans la Cinquième Symphonie. Cette dernière ouvre l’ère des symphonies purement instrumentales, sans titre ni programme, avec une écriture plus complexe et des instruments individualisés. L’année 1904 voit la composition d’œuvres tout aussi importantes ; notamment il achève les derniers Rückert Lieder et sa Sixième Symphonie.

Rückert (1788/1866) est un poète qui, sous le coup de la perte de ses deux jeunes enfants en 1836 écrit 428 poèmes ; ils furent retrouvés et publiés après sa mort sous le nom de Kindertotenlieder. Mahler connaîtra un épisode identique en 1907 avec la mort de sa fille. Toutefois, les circonstances de composition des Kindertotenlieder demeurent obscures, tant aux contemporains de Mahler qu’aujourd’hui encore.

 

          Avec les Kindertotenlieder, la Sixième Symphonie est considérée comme une œuvre « prophétique ». En 1901, Mahler disait d’ailleurs que les deux œuvres tragiques de cette période, les Kindertotenlieder et la Sixième étaient le symbole d’une voyance de sa future mort. Ce n’est donc pas sans raisons qu’il intitule ce nouvel opus symphonique « Tragique ». On peut très distinctement y entendre, et ce dès les premières mesures, un ouragan sonore : « ce sont les cruautés que l’on m’a fait endurer et les souffrances que j’ai éprouvées. »

 

          Mahler a besoin de temps de repos lors de sa carrière de chef d’orchestre ; repos qu’il s’octroie tous les étés dans le sud de l’Autriche. Aussi, pendant l’été 1905, il y retourne seul afin de se ressourcer, tout en amoureux de la nature qu’il est et terminer sa Septième Symphonie commencée l’année précédente.

Cette dernière est placée sous le signe du romantisme car Mahler s’est réellement inspiré de la nature pour la composer. Pourtant, d’un point de vue purement musical, il s’agit sûrement de la plus moderne de toute la production mahlérienne, tant par ses dissonances et son expressionnisme. La construction même en cinq mouvements, qui rappelle sa Cinquième Symphonie, annonce d’ailleurs, avec les deux Allegros encadrant l’ensemble, le Cinquième Quatuor de Bartok.

Ces deux dernières symphonies, les Sixième et Septième, sont celles qui ont eu le plus de mal à s’imposer.

         

          « Je viens d’achever ma « Huitième » ; c’est ce que j’ai fait jusqu’ici de plus considérable. Contenu et forme en sont tels que je ne saurais vous les décrire. Imaginez l’univers entier en train de vibrer et de résonner. Il ne s’agit plus de voix humaines, mais de planètes et de soleils en pleine rotation. Détails supplémentaires de vive voix. » (le 18 août 1906, à Willem Mengelberg)

Mahler écrit la Huitième Symphonie en deux mois seulement, lors de ses congés d’été en Autriche et ne fut gêné que par la représentation des Noces de Figaro à Salzbourg. L’œuvre pour soli, chœur et orchestre est composée sur le Veni Creator et sur la scène finale de Second Faust de Goethe. Comme à chaque fois après avoir achevé une composition, Mahler considère celui-ci comme le plus important qu’il ait créé ; même la critique ira dans ce sens.

« Cette symphonie est un don à la nation. Toutes les précédentes n’étaient que préludes à celle-ci : mes autres œuvres sont tragiques et subjectives, celle-ci est une immense dispensatrice de joie. » (à Richard Specht).

De plus, il se fait l’égal de Berlioz en employant plus de 1000 exécutants ; d’où le titre de Symphonie des Mille, donné par son impresario Gutmann mais apprécié par le compositeur.

 

          Après les événements de l’été 1907 et une première tournée aux Etats-Unis, Mahler se sentait incapable de composer. C’est de cette époque que datent les Lied von der Erde (Chant de la Terre), pièces dans lesquelles Mahler retranscrit sa mélancolie et sa tristesse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Mahler ne s’est pas inspiré de la vogue de l’exotisme naissant – dont l’apogée sera atteinte avec la Première Guerre Mondiale – mais d’un événement personnel : un ami du père d’Alma, recherchant des poèmes que Mahler pourrait mettre en musique, lui proposa un recueil de poésie La Flûte Chinoise. Lieder ou symphonie, Mahler fusionne lui-même les deux genres, en donnant à l’œuvre comme sous-titre : symphonie pour ténor, baryton et orchestre.

Lorsque Mahler s’installe à Toblach en juin 1909, il entame un nouveau projet : sa Neuvième Symphonie. Cette symbolique était très importante aux yeux du compositeur puisque ni Beethoven, Schubert ou Bruckner n’ont pu écrire de dixième symphonie. Mahler n’échappera à la légende (seul Chostakovitch réussira à en écrire quinze) ; il ne put déjà entendre de son vivant et les Lied von der Erde et sa Neuvième.

Celle-ci fut créé pour la première fois à Vienne le 26 juin 1912, grâce à son ami de longue date Bruno Walter. Musicalement, le contenu et le climat de la petite dernière ressemble étrangement aux Lied von der Erde et en est considéré comme un prolongement. De plus, on sent indéniablement le pressentiment puis la certitude d’une mort prochaine.

Alors qu’il s’attelait à sa Dixième Symphonie, il croyait que le danger était passé : selon Alma « il écrivit d’abord le Chant de la Terre pour être la Neuvième puis il raya le chiffre. Il appela la suivante la Neuvième en me disant : en fait c’est la Dixième puisque le Chant de la Terre était la Neuvième. » Comme à son habitude, il ébaucha une partition simplifiée des cinq mouvements prévus de cette Dixième Symphonie et laisse même des indications quant à l’orchestration. Il avait commencé la rédaction de la partition orchestrale mais ne put l’achever ; il en est à la vingt-huitième mesure du troisième mouvement quand il rend son dernier soupir. Mahler n’a jamais rien confié en ce qui concerne la Dixième ; pourtant l’adagio et le purgatorio furent réalisés par Ernst Krenek puis retouchés par Franz Schalk. Dans cette œuvre, Mahler entrouvre la porte à l’atonalité et Schoenberg ou d’autres pressentis pour cette écriture, refusèrent en tout point de terminer cette symphonie inachevée.

En janvier 1911, Mahler enchaîne les excès de fièvre les uns derrière les autres tout en continuant à diriger à New York. Deux mois plus tard, on lui décèle une angine et pour davantage d’espoir, Mahler doit rentrer en Europe. Il meurt après des mois de voyage, à Vienne, le 18 mai 1911, en dirigeant un orchestre invisible.

 

       « Mes œuvres sont des événements anticipés. » Mahler était conscient de la nouveauté de ses œuvres, bien qu’il fût l’un des derniers compositeurs tonaux de son époque. Chacune de ses symphonies fait renouveler le genre, lui donnant un souffle nouveau, tant par ses dimensions que l’emploi de masses vocales. Aucune ne se ressemble et chacune est un chef d’œuvre unique, portant ainsi le genre de la symphonie viennoise inaugurée par Haydn, à son paroxysme.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Café viennois
  • je te conterai l'histoire celle qui n'est pas écrite qui vient rarement pour l'exhumation des rêves j'ai pour preuve le silence transpercé de balles c'est pourquoi je parle à voix basse je conterai l'histoire mais ne la répète pas
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Pages
Visiteurs
Depuis la création 6 172
Café viennois
Publicité