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Café viennois
30 janvier 2013

Les artistes, Klimt, Schiele et les écrivains

 

VIENNE AU CRÉPUSCULE, livre de Arthur Schnitzler

Une fresque culturelle et sociale de la Belle Époque viennoise
Dans cette mélancolique éducation sentimentale de Georg von Wergenthin, Arthur Schnitzler a dressé le bilan de sa jeunesse d'artiste dandy et d'homme à femmes qu'il racontera avec franchise dans ses Mémoires (Une jeunesse viennoise, publication posthume en 1968). Dans l'autre versant du roman, qui apparaît aujourd'hui comme particulièrement passionnant, Schnitzler fait le tableau le plus complet qu'il ait jamais tenté de la société des Juifs assimilés de la Belle Époque viennoise.

Dans la bonne société du xxe siècle commençant, nous suggère Schnitzler, on ne pouvait plus être juif sans subir une « crise d'identité » plus ou moins grave, tant l'antisémitisme s'était répandu et tant les stratégies de « réinvention » de la judéité qui s'affrontaient étaient variées et contradictoires. Dans le salon de la famille Ehrenberg se retrouve un certain microcosme viennois : le baron Georg von Wergenthin, le directeur de ministère Wilt, l'officier Demeter Stanzides, les Juifs de la banque et de l'industrie (les Ehrenberg et les Wyner), enfin les intellectuels et artistes juifs (Bermann, Nürnberger, Eissler).

Les uns se déclarent complètement déjudaïsés : « Je ne suis pas baptisé, mais je ne suis pas juif non plus. Je me tiens depuis longtemps en dehors de toute confession, pour la simple raison que je n'ai jamais eu le sentiment d'être juif », déclare Nürnberger. En revanche, le vieux Léo Ehrenberg est un ardent sioniste. « Il voit des antisémites jusque dans sa propre famille », soupire Mme Ehrenberg... Il est vrai que le fils de Léo Ehrenberg, Oskar, a tellement honte de ses parents qu'il professe une sainte horreur des Juifs. « Pour ma part, rétorque Nürnberger, je n'ai réussi jusqu'à présent à rencontrer qu'un seul antisémite authentique...



Le roman Vienne au crépuscule (Der Weg ins Freie, mot à mot : « Le Chemin de la liberté ») est l'œuvre de Schnitzler (1862-1931) la plus conforme au modèle européen du grand « roman de société ». Commencé durant l'été de 1902, publié en 1908, ce succès de librairie (en 1929, on en était déjà à la cent trente-sixième édition) présente une des fresques les plus suggestives de la métropole habsbourgeoise à l'époque de la « modernité viennoise. » L'« éducation sentimentale » (au sens où l'entendait Flaubert) du jeune aristocrate Georg von Wergenthin sert de fil conducteur au roman qui réunit les principaux thèmes chers à Schnitzler.



Ce café Griensteidl à Vienne fut fréquenté par exemple par l’écrivain Arthur Schnitzler et le peintre Gustav Klimt.

Les cafés viennois, et les cafés des pays voisins jouèrent un grand rôle dans la vie intellectuelle et artistique de la Mittel-Europa, et encore aujourd’hui ce sont des endroits très vivants, des lieux de vie, où chacun vient aussi lire tranquillement son journal.

À Vienne, l'époque moderne littéraire peut être fixée dans l'année 1890, avec le début de l'activité d'Hermann Bahr (qui ne s'installa de façon définitive à Vienne qu'à partir de l'année 1891). Après des séjours à Saint-Pétersbourg, Paris et Berlin, il était très au courant des nouvelles tendances littéraires et propagea le naturalisme à l'aide du magazine "Moderne Rundschau" avec les éditeurs Eduard Michael Kafka et Julius Kulka, naturalisme déjà marqué par l'influence de Beaudelaire et Barrès. Une date importante est la visite d'Ibsen à Vienne en avril 1891 et la représentation de sa pièce de théâtre "Kongs-Emnerne" (Les Prétendants à la couronne).

Grâce à ses nombreux contacts. Bahr organisa en quelque sorte la littérature autrichienne de cette époque. Le groupe de jeunes littérateurs qui se forma autour de lui, appelé "Jung-Wien" (la jeune Vienne) publia dans des revues telles "Moderne Dichtung" (1890), "Moderne Rundschau" (1891) et "Die Zeit" (1894). Leur lieu de rencontre était le Café. Les principaux représentants sont Richard Beer-Hofmann, Hugo von Hofmannsthal, et Felix Salten, ainsi que Peter Altenberg et Karl Kraus. Le groupe Jung-Wien prit fin avec la fermeture en 1897 du Café Griensteidl. Dans les années qui suivirent, Arthur Schnitzler se profila comme auteur dramatique et conteur. Ses œuvres reflètent l'état d'âme de la bourgeoisie viennoise : Liebelei 1895, Der einsame Weg 1896, Das weite Land 1911, Leutnant Gustl 1900 et Professor Bernhardi 1912. Hofmannsthal développa la poésie lyrique et composa des pièces de théâtre : Der Tod des Tizian 1892, Elektra 1903, Das Salzburger Große Welttheater 1922.

L'art lyrique avait dans la Vienne du début du siècle une place importante, avec des représentants tels Rainer Maria Rilke, Berthold Viertel et Felix Dörmann. Le roman jouait un rôle bien moins important. Les principaux romanciers de cette époques sont Alfred Kubin et Gustav Meyrink. Le feuilleton avait pour sa part une place importante dans la vie littéraire viennoise. Suivant la tradition de Ludwig Speidel et Hugo Wittmann, le feuilleton atteignit son apogée au début du siècle. Les principaux représentants sont Theodor Herzl, Felix Salten, Ludwig Hevesi et Alfred Polgar.


Un livre et un film
Lettre d'une inconnue (titre original : Letter from an Unknown Woman) est un film américain réalisé par Max Ophüls, sorti en 1948, librement adapté de la nouvelle éponyme Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig.

 
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Les cafés viennois entrent dans l'histoire, ils deviennent le lieu de discussions des avant-gardistes, on croise des artistes mais aussi Lénine et Trotski.

Klimt, l'homme du seuil traîne avec lui un fort héritage classique, il restera aux portes du XXè siècle. Il commence comme décorateur avec son frère au Burgtheater. Très zélé, il produira 6000 dessins préparatoires. Klimt vient du milieu de la peinture académique, il reçoit les influences des peintres d'Europe centrale, du courant baroque. En 1897 Klimt a 35ans, les artistes jusqu'alors réunis dans la Kunstlerhaus ne parviennent plus à s'entendre ; il décide donc de créer un autre groupe. C'est la Sécession. Avec 18 amis dont Moser, il s'installe dans un bâtiment qui présente sur son fronton le manifeste de la Sécession en lettres d'or : « à chaque époque son art et à chaque art sa liberté ».
Ils refusent de différencier le grand art de l'art mineur, l'art des riches de celui des pauvres.
Cette idée sera ensuite pleinement partagée par Kokoschka et Schiele -encore enfants à cette époque.



Schiele est un révolutionnaire. Il conteste âprement l'ordre social et refuse les canons sociaux et moraux.
Il est un peu le soleil noir de Klimt, trait dédoublé et "érotisme triste" caractérisent son œuvre. En 1905 Schiele a 15 ans, en revenant d'une promenade il découvre son père inanimé. Il s'est suicidé. La mort du père déclenche un art nouveau, loin des mondanités décoratives, la peinture de Schiele est tournée vers la latinité, c'est la peinture du trait tortueux, ocre, double.




 



 

 

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Commentaires
Café viennois
  • je te conterai l'histoire celle qui n'est pas écrite qui vient rarement pour l'exhumation des rêves j'ai pour preuve le silence transpercé de balles c'est pourquoi je parle à voix basse je conterai l'histoire mais ne la répète pas
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